Je m’appelle Astrid et j’ai 17 ans. Je vis à Masseret dans une petite maison avec mes parents:
-Vite je dois aller au lycée, sinon je vais être en retard.
A 10h, après le cours de sport, j’étais dans la cour avec Inès et Chloé mes deux meilleures amies et on commença à parler de garçons :
-Alors Astrid, tu as trouvé quelqu’un ?
-Non, mais il y a un garçon que j’aime beaucoup.
-Il est mignon ?
-Oui trop ! Je n’ai jamais vu un garçon aussi beau de toute ma vie. Il a les yeux marrons, les cheveux châtains, un beau visage…
-Tu sais comment il s’appelle ?
-Il s’appelle Hadrien. J’ai entendu ses copains l’appeler.
-Et ! Dis moi au moins que tu lui as déjà parlé?
-Non même pas, il est toujours avec ses copains et quand il est tout seul je n’ose pas y aller.
-Vas-y, sinon tu ne sortiras jamais avec lui !
-Je dois partir. Parlons d’autres choses. Inès, tu viens ce soir au cours de volley ?
-Oui, bien sûr, on se rejoint au gymnase?
-Oui, comme d’hab.
Toute la journée passa vite vite. Il était 19h30, l’heure du cours. Inès m’attendait devant. On entra et je vis Hadrien. On se retrouva tous les deux dans la même équipe. Après quelques minutes de jeu en essayant de rattraper la balle, Inès me poussa vers Hadrien. Je le fis tomber au sol et atterris sur ses genoux. A ce moment-là je ne savais pas ce qui venait de se passer. Je tournai la tête et vis Hadrien juste à côté. J’étais rouge comme une tomate et très gênée ! Je ne savais pas quoi faire. Je me levai et me rendis compte qu’il s’était fait mal à la jambe, le lui demandai :
-Tu as mal ?
-Un peu mais ça va aller.
-Je vais t’aider à marcher jusqu’au banc.
Je l’accompagnai jusqu’au banc, l’aidai à s’asseoir et on commença à discuter :
-Tu t’appelles comment?
-Astrid et toi?
-Hadrien. Ça fait longtemps que tu fais du volley ?
-Ça fait deux ans.
-Ok.
Il y eut quelques minutes de silence. Hadrien demanda :
-Tu voudrais qu’on parle de temps en temps?
-Oui pourquoi pas…
Trois semaines plus tard :
-Ça te dirais d’aller au ciné samedi soir avec moi ?
-Oui, avec plaisir Hadrien.
Je retournai jouer.
Tous les samedis pendant 1 mois. On allait tous les deux au cinéma. Puis avec l’accord de mes parents nous sortions de temps à autre avec nos copains et copines danser au Kubix. Un soir, il commença à me parler :
-Euh Astrid ?
-Oui ?
-Je voudrais te demander quelque chose.
-Oui dis moi.
-Tu voudrais sortir avec moi ?
-Oui bien sûr que je veux.
Il me prît dans ses bras et commença à m’embrasser passionnément. J’étais tellement heureuse qu’il me le dise enfin. A chaque fois j’espérais qu’il m’en parle.
Cinq mois après on était toujours ensemble. Inès me questionnait sur ma relation avec Hadrien :
-Alors comment ça se passe ?
-Trop bien je suis aux anges ! Je l’aime tellement, je n’ai jamais éprouvé ça. On se comprend, pas besoin de mots. Quand je le vois j’ai toujours le coeur qui bat et quand je le vois pas je pense toujours à lui. En plus, il est romantique, il m’a offert des boucles d’oreilles pour nos 1 mois, des fleurs et plein d’autres cadeaux…
-En gros, t’as trouvé le grand amour.
-Oui exactement. En parlant d’Hadrien je vais aller le voir.. ça fait depuis le cours de 8 heures que je ne l’ai pas vu. A plus !
Je montais dans les escaliers du lycée, quand je vis Hadrien et Aurélien discuter devant la salle de classe. Je me surpris à écouter leur conversation comme ils ne me voyaient pas :
-Alors, avec Astrid comment ça va ?
-Ça va super, je n’ai jamais rencontré une fille comme elle. Elle est drôle, intelligente, belle…
-Je suis content pour toi. Et pour savoir, tu l’as fait ?
-Non, pas encore mais j’ai réservé une chambre dans un hôtel pour le week-end après le bac à Marseille.
A ces mots, je me sentis trahie et dans une colère noire. Je partis vite avant que Hadrien ne put me voir. Je ne me sentais pas la force de dire ce que je pensais de lui. Je préférais la fuite. Après la journée de cours, Hadrien vint me voir chez moi, pour discuter :
-Salut Astrid je t’ai cherché toute la journée. T’étais où ?
Il s’avança et essaya de m’embrasser mais je refusai et reculai. Je ne pouvais lui pardonner :
-J’avais pas envie de te voir !
-Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
-J’ai entendu ta conversation avec Aurélien !
-Quoi ! Tu nous espionnais ?
-Oui, et j’ai bien fait d’écouter. Tu parles de notre vie sexuelle devant lui alors que ça ne le concerne même pas !
-Alors de un : on n’a pas de vie sexuelle et de deux : c’est mon meilleur ami donc je lui parle de tout.
-Ah, d’accord. Donc tu le prends comme ça ? Ok, alors on n’a plus rien à se dire !
-C’est pas ce que je voulais dire.
-Mais tu l’as dit c’est trop tard. Allez VA-T-EN !
-Mais…euh…attend je suis désolé.
-VA-T-EN ! Je te dis.
Il s’en alla. Je m’enfermai dans ma chambre et pleurai toute la nuit. Pourquoi m’avait-il fait ça alors qu’on était si heureux ?
Une semaine après je pensais toujours à lui. Je le voyais souvent au lycée. On était tous les deux malheureux. Une si belle histoire à peine vécue et déjà évanouie à cause du besoin de fanfaronner. Ces mecs !
Après tout, comme disait Maman, on finirait par tourner la page. ..
Mais tout me paraissait désormais sans saveur. Les cours, les amies, le sport, la famille rien ne m’attirait.
Mais la vie réserve de belles surprises. Un soir, je reçus un sms d’Inès. Elle me donnait l’adresse d’un blog qu’elle me disait être d’une beauté et émotion rares. Je n’étais guère intéressée mais pas amitié je lui promis d’aller faire un tour sur le site.
ET là…
Kévin avait construit tout un blog en hommage à notre amour. Ce n’était pas du tout vulgaire mais tendrement amoureux. Par ces mots lus dans ce journal intime, je compris combien notre amour était précieux. Tout s’évanouissait dans mon amertume. C’était vraiment l’histoire d’un amour banal -que des milliers de jeunes vivent- mais tellement fort. Sa présence comblait tellement d’inquiétude. Son regard m’apportait la certitude d’exister. Son sourire illuminait mes lèvres..
– Allo. Kévin ?
– Oui Astrid. Je n’espérais plus entendre ta voix. Je suis si triste. Tu tu sais je voulais te dire que j’étais désolé pour tout ce que j’ai fait, je ne voulais pas te faire autant de mal. Je …
Les mots se bousculaient dans nos deux coeurs. Je finis simplement avec cette promesse :
– Marseille me plaira contre toi.
…..
La morale de cette histoire, c’est qu’il ne faut jamais avoir peur d’avouer ses sentiments de peur de se faire rejeter car on peut passer à côté d’une grande et belle histoire d’amour. Mais le respect, le romantisme, ça peut encore et toujours exister. Il faut y croire. Et puis nulle romance n’est banale. Elle fait vibrer, alors accordez-là à vos rêves.
Estelle
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