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Côte d’Ivoire - Le combat pour l'indépendance:
En 1944, Houphouët-Boigny créa un syndicat agricole africain (le Syndicat agricole africain, SAA), qui fut à l’origine du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Les différentes factions politiques créées dans les colonies de l’Afrique occidentale française (AOF) menèrent le combat pour l’indépendance. Au cours des deux guerres mondiales, les Français mirent abondamment à contribution leurs colonies: ils recrutèrent un grand nombre de soldats en Côte d'Ivoire, accrurent le travail forcé et exigèrent la fourniture gratuite de certains produits comme l'huile de palme et le caoutchouc. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pression économique et le durcissement du régime provoquèrent le mécontentement croissant de la population et la montée du nationalisme. En 1946, Houphouët-Boigny, alors député de la Côte d’Ivoire à l’Assemblée française, fut à l’origine de la loi abolissant le travail forcé dans les territoires français d’outre-mer, un statut auquel accéda, la même année, la Côte d’Ivoire.
LE SAVIEZ VOUS
**BLOCKAUSS (BLOKOSSO).**
Le village de Cocody Blockauss de son vrai nom Anonkwaté, appartient à la phratrie Nonkwa, composée de 7 villages qui ont pour nom tambouriné : Agoman Béssé Brégué (une déformation de Agaman Bréké).
L’emplacement du village et le nom Blockauss, tirent leur origine d’un double objectif : la première une volonté de la France (Maison de commerce Régis) d’effectuer le commerce directe avec les Tchaman enclavés par des guerres avec leur voisins directs (Abouré, Adjoukrou, Alladjan, Avicam) et la deuxième battre le monopole de la traite d’huile de palme detenu par les anglais grâce aux coutiers Alladjan et Avicam, tout en surveillant l’axe lagunaire allant à Bassam et Dabou.
Ainsi jadis de 1853 à 1898, à cet emplacement, la France avait érigée une maison fortifiée de commerce, communément nommé Blockauss (Bloch hauss, mot d’origine allemande qui réprésente une fortification militaire), qui servait de lieu de traite avec les autochtones Tchaman, un endroit où se côtoyait les traitants Alladjan, Avicam, N’zéma, Dioula et aussi Ghanéen.
NB Le Blockauss, à l’origine devrait être placé sur l’île Désirée, mais la France craignant une attaque surprise des Tchaman, opta finalement à l’actuel emplacement de Cocody Blockauss. Le fort Faidherbe de Dabou, érigé en 1853, fut au départ un Blockauss (amison fortifiée de commerce).
Pendant cette période, les Nonkwa, comme l’indiquent leur nom, gendarmes des phratries Tchaman, sollicités par ceux-ci, ont créé une double cordon sécuritaire, non seulement dans le Goto Yopougon, Bidjan et Kwè pour faire face, tout d’abord à l’invasion des Dalo ; mais aussi des Goua-Mbato qui traversaient cette zone pour rejoindre Ayéré (actuel village d’Abéti) en transit pour Bassam, après les querelles entre Domolon et Dabre.
NB Ces Goua-Mbato ont été accueillies par les Gnanman gon (Niangon), sur le site de Assokou ; mais chassés par la suite après l’assassinat d’un jeune Tchabio du village de Niangon.
Ainsi, après avoir chassé les Goua-Mbato de la zone d’Abogondoumin (désigne l’espace de bataille situé au bord de la lagune), certains stationnés tout d’abord sur le site de l’actuel Grand Moulin, ils migreront dans un passé récent vers l’actuel site du quartier Biafra, de là ils s’installeront sur le site actuel du village.
NB La tradition orale des Nonkwa disent qu’ils étaient en zone Bidjan, les Bidjan à cause du modernisme abandonneront le culte de Locodjro, qui préféra suivre les nonkwa qui s’installeront dans la zone de Bingerville, plus précisément à Akwaloto. Dans un passé récent, les habitants d’Anonkwaté enterraient toujours leurs défunts près de l’actuel site du jardin situé près du pont Général de Gaule, après traversé de la lagune. Les Nonkwa de Bingerville (Eloka), fut ceux qui massacreront la migration Bétibé, une alliance par la suite fut signé au lieudit Atapou.